Shanghai, les villes dans la ville

你好！

Après plusieurs jours à Shanghai, on sent rapidement que cette ville propose une grande diversité et un virage culturel assez important par rapport à la France (et la culture européenne). J’étais d’ailleurs venu ici pour ça, donc tant mieux! J’essaierais de vous faire partager au cours de mes aventures les différences mais aussi les similarités entre ces deux cultures, pas complètement opposées!
On se ballade dans la vieille ville sans prêter attention à l’horizon, puis on lève la tête pour apercevoir des gratte-ciels de plusieurs centaines de mètres et quelques arrêts de métro plus loin nous voilà au milieu des voitures et des klaxons (d’ailleurs ici le klaxon plus on l’utilise, mieux on se porte!). L’impression d’être toujours dans « la ville de la Ville » donne presque le vertige. J’ai cherché sur internet des approximations de superficie, de population mais vienne à l’esprit les questions : peut-on donner des limites à cette ville/mégalopole en constante expansion ?  Où la ville s’arrête ?
Drôle de paradoxe où dans mon coin de la France on cherche à se regrouper en agglomérations et autres communautés, dans ce coin de la Chine on cherche à démêler les villes les unes des autres.

J’ai profité des premières semaines après mon arrivée pour me familiariser avec Shanghai, je présenterai quelques unes de mes visites dans les prochains articles!

People’s park

On commence la visite par LE parc incontournable du centre de Shanghai, il recouvre en effet une bonne partie du centre-ville et y amène un peu d’air frais. Agréable pour trouver un peu de calme à deux pas de la ville et permet de trouver refuge devant les marrées humaines de Nanjing Road. Cet endroit nous rappelle que l’on peut trouver des arbres et de la verdure à Shanghai.
Au centre de ce parc, on retrouve la place du peuple où se trouve le musée de Shanghai.

Les gratte-ciels de sont jamais bien loins.

Les parties de cartes/Mahjong rassemblent pas mal de gens. Parfois de l’argent est en jeu (mais je suis pas sûr de la légalité de la chose)

Théâtre de Shanghai

Place du peuple

Place du peuple

Par contre, ce parc n’est pas connu pour sa beauté mais plutôt pour être un grand « Marriage market ».
Comme un peu partout à Shanghai/en Chine, il se crée des markets où on vend tout et n’importe quoi : le Fake Market (littéralement marché du faux) qui s’étend sur plusieurs étages et où on retrouve que des articles faux, Silk Market (marché de la soie)… Ces marchés ne sont même pas cachés: on dira que ce circuit court fait marcher l’économie locale, directement du producteur aux consommateurs!
On retrouve d’ailleurs au Fake Market plus d’acheteurs européens que chinois même hors période touristiques. J’en ai moi même profité pour acheter une paire de chaussures, on verra ce que ça donne!
Mais dans tous les cas, les négociations sont assez âpres: difficile de savoir ce que vaut la marchandise donc de lui donner un prix (même si souvent c’est pas trop cher) et les vendeurs avec un anglais semi-chinois ne sont pas très coopératifs.
D’ailleurs d’après un dicton local : « À Shanghaï tout peut être faux, sauf ta mère ».

Boutique classique que l’on peut trouver au Fake Market: fausses enceintes, casques, montres… On pourra aussi trouver des chaussures, vêtements, iPhone…

Vrai ou faux? Telle est la question!

Fake Market

Eh bien, les rencontres n’ont pas échappé à cette folie des Markets. Tous les samedis et dimanches, des parents viennent mettre des annonces sur des parapluies pour trouver le prince ou la princesse charmant(e) (mais surtout pas trop pauvre) de leurs progénitures. Pratique un peu étonnante pour quelqu’un qui vient d’un pays où « l’amour ne s’achète pas »: on a un doute! En effet, sur les annonces les seules informations vraiment personnelles sont la taille et les hobbies, le reste est surtout un soucis d’argent (université, salaire/salaire recherché…).

Trouver l’amour sur un parapluie, tout un symbole!

On retrouve sur l’annonce : sa taille, où elle étudie, ce qu’elle gagnera probablement, ce qu’elle aime..

Temple du Dieu de la ville

Difficile de dire qu’il y ait des religions dans le monde chinois. D’après mes recherches et ce que j’ai vu, on y retrouve plutôt un mélange de différentes religions avec une multitude de dieux, chacun représentant un besoin de l’homme.

Les religions que l’on retrouve en Europe : Islam, Christianisme.. sont officiellement tolérées. Officieusement, la liberté de culte n’est pas (((parfaitement))) respectée en Chine.
Pour les expatriés pas trop de soucis mais pour les chinois c’est une autre paire de manches. En effet, le parti communiste (PCC) étant le parti unique, il a toujours vu dans le contrôle des individus le moyen de se maintenir. C’est pourquoi la liberté de culte et de croyance sont sous son contrôle.
Déjà, Marx (précurseur du communisme) voyait en la religion « l’opium du peuple » (1843), une application directe de cette citation : les chinois doivent être athées pour adhérer au PCC.

Selon les périodes de l’histoire, et encore récemment de nombreux écarts ont été commis (destruction d’églises, mise en détention de prêtres sans motif…) notamment au Tibet qui est toujours en désaccord avec le PCC.
Pour finir sur une note positive, on notera une « amélioration » avec l’arrivée au pouvoir de Xi Jinping (actuel président), d’apparence plus modéré SUR CE POINT que ses prédécesseurs.
Pour plus d’infos :  liberté-religieuse.org, évolution de la situation religieuse en Chine.

Pour revenir à la visite de ce temple, les chinois le fréquentent plus par tradition et par peur des superstitions.
Dans les temples, les chinois prient (ou saluent leurs dieux), font des offrandes et accrochent des rubans où sont inscrits des prières. L’architecture du lieu est plutôt simpliste par rapport aux édifices religieux qu’on a l’habitude de voir mais ce n’est pas le cas de tous.

Entrée du temple avec le « réservoir » d’encens

Sur les rubans rouges sont inscrits des prières

Une diversité des dieux très importante!

Offrandes

Vieille ville

Ce quartier de la ville est censé être celui qui est resté le plus authentique même si aujourd’hui il est rempli de boutiques de souvenirs… Cela ternit un peu la beauté du lieu mais permet quand même de voir des bâtiments de « l’ancienne Chine » bien entretenus. Lors de ma première visite, la vieille ville était décoré aux couleurs du nouvel an, ce qui explique les différents animaux que vous verrez sur les photos. Depuis, les bâtiments sont revenus à leur parure habituelle.

Décorations pour le nouvel an, année du singe!

Jardin Yu

Connu pour être l’un des 3 plus beaux jardins de Chine, cet endroit est ce qui m’a le plus plu voire bluffé jusqu’ici.
Ce jardin, comme beaucoup en Chine, représente le monde et l’homme à une petite échelle. On y retrouve les fleuves représentés par les différentes rivières/marres, les montagnes par les rochers, la beauté et la perfection de l’univers par les différentes portes.
Ce coin de verdure est un vaste labyrinthe rempli de petits chemins où les lignes droites sont rares, on est jamais sûr d’en avoir fait le tour. Belle métaphore du monde!

J’ai beaucoup aimé l’équilibre entre les différents éléments et l’ambiance que l’endroit dégage, on s’y sent vraiment bien. Et pourtant je ne suis pas de type très Feng Shui!

Entrée du Yu Garden

Beaucoup de bonsaï dans ce parc

Fontaine de pièces

Il y’a plus qu’à!

Tout est dans le détail!

Il y a même des abeilles, tout n’est pas perdu!

Drôle de bête pas contente

(Cliquez sur les photos pour agrandir)

拜拜！